Julien Moya Directeur Artistique freelance nous donne des conseils pour profiter pleinement de notre métier de créatifs. Une vidéo à voir pour tout graphiste ou créatif qui souhaite profiter de son métier pleinement.

En résumé, voici ces conseils :

1 – Arriver à mettre « le personnel » de coté.

Séparer le personnel et le professionnel
Séparer le personnel et le professionnel

Nous sommes impliqués émotionnellement dans notre boulot de graphistes, son émotion doit s’arreter au boulot, et doit savoir prendre du recul.

  • Il faut savoir se séparer de son travail. Prendre du recul permet de servir au mieux les objectifs du client.
  • Beaucoup de gens vont volontairement tirer parti de cette « faiblesse émotionnelle », même involontairement ils vont essayer de rapporter ce qui doit être du domaine professionnel, dans un domaine personnel et émotionnel.

En somme, chacun essai de prendre un ascendant psychologique sur l’autre.

Alors, comment éviter de se faire manipuler ?

2 – Dans le boulot, tout est question d’échange de valeur équivalente.

Echange de valeur identique. Julien Moya
Echange de valeur identique. Julien Moya

Un client n’est pas la pour vous aider ou vous faire plaisir, il fait appel à vos compétences de designers pour ensuite gagner sa vie, votre travail lui apporte une valeur ajoutée.

vous ne devez rien d’autre que ce que vous créez

On peut entendre des phrases du genre « tu me dois bien ça », « on est amis on fait pas de contrat »
Un client n’est pas un ami, meme si rien n’empêche d’avoir des relations privilegiés.

L’equilibre des engagements
Il est important pour le client et le graphiste soient sur une base seine d’engagements mutuels.

Quelques exemples,
Le client demande une réduction : d’accord mais alors la demande elle même doit être réduite.

Imaginions que le client demande une réducton sous pretexte qu’il va vous faire bosser tous les mois : d’accord mais dans ce cas il doit vous signer un contrat comme quoi si il ne vous fait pas bosser chaque mois, alors il vous paie 50% du total prévu par exemple.

Votre engagement est de baisser vos tarifs, le client doit s’engager également à vous payer chaque mois.

Au final, vous devez garder un équilibre, tant dans la relation commerciale et professionnelle. Chacun doit faire des compromis.

3- Accepter la critique

Accepter la critique. Julien Moya
Accepter la critique. Julien Moya

L’ego peut nous pousser à tout accepter, mais attention : il faut choisir la critique.

Certains créatifs souffrent de ne pas arriver à choisir la personne à écouter.

Pour trouver les critiques qui vous feront avancer, il faut avoir des critères de selection et ne pas accepter des critiques de tout le monde :

  • On peut choisir de recevoir les remarques/conseils de gens dont on admire le travail, dont on fait confiance pour des raisons rationnelles, sur des critères objectifs : Un autre professionnel par exemple.
  • L’avis des amis sur le travail ne sera peut-être pas judicieux, mais il pourra l’être concernant la vie personnelle, comme sur la question « Est-ce que votre travail vous rend heureux ». Un professionnel lui, ne pourra pas répondre à cette question.

4 l’avantage d’être créa : la sensibilité

avantage d'etre créa : la sensibilité. Julien Moya
avantage d’etre créa : la sensibilité. Julien Moya

« ne pas signer un contrat qui fait peur »

En tant que créatif, il faut écouter votre intuition.
Il vous est arrivé sur certains projets, une fois sorti de réunion ou raccroché le teléphone de vous dire
« je sent qu’un truc craint » ?
Il arrive parfois d’accepter tout de même un projet bien qu’on ait une intuition étrange, ça se bien passe au début, puis finalement c’est une catastrophe….
A force de pratique, on developpe un sixieme sens, avec l’habitude les intuitions se font plus précises.

Alors un conseil : Ecoutez-vous!

Un peu plus…

Après cette série de conseils, Julien à répondu à quelques questions du public concernant la pratique du métier de graphiste, en voici un bref résumé :

Ces conseils ne ferment-ils pas de portes à certains clients ?
C’est lorsqu’il à commencé à dire « non » sur certains projets que là bizarrement ses relations professionnelles ont été beaucoup plus intéressantes, des clients plus prestigieux, il à ainsi pu doubler son taux horaire journalier.

Dire Non C’est le courage qu’il faut prendre.

Ce courage de perdre des clients ou des contrats, car on y perd plus qu’on y gagne.
Il faut avoir un minimum de règles, cela signifie souvent de perdre les clients les moins interessants. En résumé : c’est un mal pour un bien

Deplus si vous avez une image de quelqu’un que l’on paie pas cher, certains ne vont pas bosser avec vous.

Si la relation irai à se complexifier, il vaut mieux être « le relou » plutôt que « la bonne boire ».

Le positionnement

Une notion trés peu pratiquée par les graphistes freelance.
En se donnant des règles, vous proposez à vos clients un meilleur service (ce qui vous permet d’augmenter vos tarifs)
Mettez-vous en tête de repositionner votre métier de graphiste sur la qualité, votre but sera donc de répondre aux objectifs clients de la meilleur façon possible.

Le bénévolat

Faire le graphiste bénévole, cela vaut seulement si personne ne gagne d’argent dans le projet, exemple : une cause qui vous motive.

Les associations

Beaucoup d’associations demandent à ce qu’un graphiste bosse gratuitement pour elles. Prenons l’exemple d’un asso qui organise des concerts : ils paient les ingenieurs sons, les lumières, mais alors pourquoi pas le graphiste qui va faire l’affiche ?

Les projets persos

En tant que créas, à force de faire des compromis toute la journée pour les clients, il est important de faire des projets persos pour garder la motivation.

Dans cette intervention Julien termine sur le fait que graphiste est un métier difficile : « on a jamais autant communiqué, mais c’est de plus en plus difficile car nous sommes nombreux ».

La formation des graphistes

Il y à des problèmes dans les formations du métier de graphiste, les écoles de designers ne forment pas (totalement) au métier. Dans les écoles on apprend l’art, la technique, les outils, … mais on ne nous forme pas aux relations commerciales ou aux relations humaines qui sont pourtant importantes dans métier.Exemples : la gestion des demandes sous formes de concours bidons, les offres inégales, …

L’évolution

L’évolution du métier : un créa aujourd’hui doit sattendre a évoluer, on ne peut pas faire ça toute ça vie.


Voici un peu pour mon résumé, j’ai trouvé cette intervention de Julien Moya très éclairante sur la pratique du métier de graphiste indépendant. Ce sont quelques conseils à garder chaudement dans un coin de notre cerveau. Je vous les partages en espérant voir le métier évoluer dans le bon sens et que chacun puisse s’épanouir dans son domaine.

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