Les 10 « Non ! » du Freelance

Voici un article paru sur le blog de Steaw Webdesign auquel je vais apporter ma pierre.

1) Pouvez vous faire une proposition graphique pour nous aider à choisir notre futur prestataire ?

Sous entendu : une proposition gratuite. J’ai eu l’occasion de rencontrer ce genre de demandes parfois de façon dissimulée. En effet on peut vous demander de participer à un concours. En gros de vous mettre en compétition car ils ont contacté d’autres freelances… Et c’est bien souvent des grosses boites qui fonctionnent comme ça, et même les agences se font avoir. C’est de l’appel d’offre gratuit! et ce n’est pas conseillé de répondre favorablement, préférez facturer moins cher mais facturez!

2) Vous pouvez me faire un prix ?

Mos avis : En général on fait un prix après avoir déjà travaillé plusieurs fois avec la personne et si tout s’est bien passé.
Si on vous demande un prix avant même d’avoir annoncé le tarif, fuyez! Si on vous le demande après, faites une nouvelles offre mais baissez également la demande.

3) Assurez vous l’hébergement du site ?

Ma façon de faire et pourquoi : Je demande toujours au client de prendre son propre hébergement, je peux l’aider biensur à le configurer, mais le principal étant que se soit lui qui paie, car je n’ai pas envie d’avoir à le relancer chaque année pour le renouvellement ;)

4) Pouvez vous copier ce site ?

Copier NON, s’inspirer peut-être. Il est toujours bon de demander des exemples de sites que le client apprécie et savoir pourquoi.

5) Je peux vous payer avec mes futurs revenus générés par mon site e-commerce ?

Carrément non, un freelance est un investissement en compétences, pas un esclave ou un passionné qui ne se nourrit qu’une fois par an.

6) J’ai une super idée. Ca vous dit de… ?

En général là on vous propose de prendre des parts dans la société qui sera créée… la bonne blague.

7) Vous êtes sur Skype ? Msn ? Gtalk ?

L’auteur de l’article conseille d’éviter la messagerie instantanée, sauf sur une courte période lors de moments chauds.
Je suis assez d’accord, en plus par la suite il verra à quelle heure vous êtes connecté, et si vous l’utilisez également pour la famille, attendez-vous à recevoir des demandes à n’importe qu’elle heure. Tout comme le téléphone, fixez des limites au niveau des horaires.

8) Je peux tout vous payer après livraison ?

NON! Du moins pas la totalité, il faut toujours encaisser un acompte avant de commencer un travail, cela permet de commencer à travailler sereinement, en plus cela permet de bloquer votre agenda.

9) Serait il possible de faire ça cette nuit ou ce weekend ?

Le non n’est pas obligatoire, vous pouvez décider de travailler tard ou durant un week-end si vous le voulez… à mon avis beaucoup de demandes peuvent attendre (Sinon il fallait s’y prendre avant), si vraiment c’est urgent, pensez à facturer votre disponibilité et votre rapidité.

10) Je peux être sur que vous ne réutiliserez pas ce travail pour quelque d’autre ?

Pour le graphisme c’est évident qu’on ne va pas réutiliser les éléments de la charte pour la revendre à un autre client, et puis les besoins sont souvent spécifiques.
Le problème avec le code c’est qu’il est réutilisé, copié/collé sur d’autres projets…

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Thomas Dufranne

Designer graphique / Web Designer Freelance. Spécialisé en WordPress

6 thoughts on “Les 10 « Non ! » du Freelance

  1. Encore une fois je me retrouve bien dans tes 10 points car comme toi j’ai exactement les mêmes problématiques. voici quelques points sur lesquels je m’étend :

    Pour le point 5) j’ai commencer avec 30% à la commande, néanmoins après 2 ans avec se système j’ai constaté 1 retard de payement sur 2 en moyenne. Cela me coûtait beaucoup de frais bancaires pour résoudre les problèmes de trésorerie inévitables à ce rythme. Donc un cercle infernale. La solution : Exiger 50% à la commande et 50% à la livraison pour tous les projet. Éventuellement 40% à la commande, puis 30% en milieu de projet et 30% à la livraison pour les projets de longue durée. Cela permet d’avoir suffisamment de trésorerie pour palier aux retards de paiement allant jusqu’à 1 mois suite à la facturation. Il faut ensuite passer par des phases juridique et ne pas flancher sur les courriers pour pousser la paiement en temps et en heures. D’autant plus quand vous avez effectuer votre prestation dans les délais.

    Bien entendu ne jamais commencer un travail sans devis signé et acompte reçus. Vous constaterai que le client va s’activer pour vous renvoyer le devis et l’acompte !

    Pour le point 10) j’ajouterai qu’il est aussi intéressant de négocier le fait de ne pas réutiliser les éléments graphique sur d’autres projet, en faisant jouer les droits d’auteur. Ou par exemple en vendent les sources exploitables par le client. Bien entendu dans le cadre d’une charte graphique les droits d’auteur doivent être livrés avec. Sinon cela serai arnaqué le client. Chose qu’un graphiste peut faire mais qui tôt ou tard, si il réutilise ces éléments de chartes graphique sans même les retravailler, cela nuira à sa réputation je pense.
    Il arrivent bien souvent que les graphiste débutant vendent des logos sans aucun droit d’auteur. Car eux même n’y connaissent rien à se niveau là, tout comme leur client. Cela engendre surtout des problème pour le client qui tôt ou tard devra refaire ou renégocier les droit d’auteur de son logo, si l’entreprise devient connu et qu’il doit exploiter son logo sur de plus en plus de supports, etc…

  2. Bien résumé et entièrement d’accord :)
    D’accord aussi avec Loïc ci-dessus sur le point5, on a suivi le même cheminent et on demande 50% d’entrée de jeu, sauf dans 2 cas :
    – gros contrats pluri-disciplinaire (qui fait intervenir toute l’équipe de notre petite agence) : en général, on établit un échéancier avec le client, mais on démarre toujours sur 25-30% d’acompte
    – clients réguliers qu’on connaît bien depuis des années : on leur laisse un peu plus de liberté, même si certains ont pris le pli de nous payer en 2 fois 50%.

  3. @ Manu , c’est sur que pour les clients régulier , une certaine souplesse s’installe pour l’acompte et le devis signé. Mais j’ai par exemple un client qui a pris trop de souplesse et qui me payait au début avec un mois de retard constant sur 4 mois, puis 2 mois de retard. Malgré mes demandes de payement dans les règles. Au bout de 6 mois, j’ai préféré dire au client stop et en trouver un autre qui me pause moins de soucis comptable et d’avancement au niveau de la banque…. On peu être souple mais il ne faut pas que le client en abuse. Car cela peut mener très rapidement un indépendant à devoir mener des problèmes de trésorerie du à des personnes ou entreprises qui ne règles pas dans les délais et qui parfois ne s’en excuse même pas.

    @François, comme quoi, ton article est un bon article de fond, pour relancer des débats ;) .

  4. @Loïc : oui, évidemment, il faut que ça reste raisonnable côté délais de paiement.
    Mais jusqu’ici. 1 mois de retard, ça passe, mais pas plus. Au besoin, on recadre le client, mais c’est très rare.

    @François : ce genre d’article est « intemporel », dans le sens où les problèmes soulevés sont et restent les mêmes depuis l’émergence des prestataires Web.
    A l’époque où le Web restait encore confidentiel, on avait quand même des demandes similaires en print.

  5. Bonjour,
    cet article m’a fait penser à un site qui devrait bien faire marrer les professionnels que vous êtes. Tout en anglais, désolée. À voir ici : http://clientsfromhell.net/ et un best of ici : http://clientsfromhell.net/clientstories.

    Comme quoi, on n’est jamais trop précis lorsqu’on fixe un deal avec un client. Même quand on a pensé à tout… il y a des trucs auxquels personne ne penserait sauf des clients complètement à l’ouest !

    Bon week-end !

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